Les phénomènes de polarisation se sont amplifiés dans les dernières décennies. Ils ont une composante de qualification (les emplois intermédiaires voient leur part relative diminuer) et une composante spatiale (les emplois se concentrent dans certaines zones denses et les villes de taille moyenne voient leur bassin d’emploi décliner). Enfin, la distance à l’emploi est une variable clé dans la dynamique de sortie du chômage. Or, depuis 10 ans, les créations d’emploi concernent majoritairement des zones dont l’accès au marché du logement est rendu difficile par les prix de l’immobilier. Le but de ce projet de recherche est d’étudier cette double fracture des marchés du travail et du logement et en particulier son impact sur le chômage des jeunes. Se basant sur une littérature grandissante qui étudie les polarisations sectorielles de l’emploi, le projet introduit la dimension spatiale et décompose les phénomènes de polarisation en une composante spatiale et une composante sectorielle.
Polarisations : l’emploi, le logement et la mobilité
Collège de France - PARIS - 2020