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Démographie des entreprises : performances et sélection du marché

DEMOGEN
La crise de 2008 a eu un effet sensible sur les entrées et les sorties d’entreprises de l’économie, mesurées respectivement en termes de créations d’entreprises et de défaillances. Ainsi, selon les chiffres de l’INSEE, entre la période pré-crise, en 2007, et la période post-crise, entre 2009 et 2010, les créations d’entreprises ont particulièrement diminué. Elles sont passées de 330 000 à une moyenne d’environ 260 000 créations par an, ce qui représente une diminution de 21%. Dans le même temps, les défaillances ont sensiblement augmenté, passant d’environ 50 000 défaillances annuelles en 2007 à une moyenne de 61 000 entre 2009 et 2014. Il y a donc eu une augmentation de 20% des sorties, ce qui est semblable à la diminution des entrées. La crise semble donc avoir eu un impact direct sur le flux des entreprises, avec un tarissement des entrées et une augmentation des sorties. Toutefois, on sait que l’apport des entrées est primordial pour la croissance, via l’innovation et l’augmentation de l’efficience productive (Geroski, 1995). D’autres études ont, par ailleurs, mis en exergue la contribution des entrées au processus de destruction-créatrice, grâce à une contribution positive des entreprises entrantes à la performance de leur secteur (Bartelsman, Haltiwanger et Scarpetta, 2005). Toutefois, le taux de survie des entreprises entrantes à horizon de 5 à 10 ans est plus bas que pour les entreprises dites pérennes, d’autant plus si elles sont de petites tailles (Geroski, 1995 ; Bartelsman, Scarpetta, Schivardi, 2003). Tous ces travaux s’intéressent au domaine de la démographie des entreprises, tout comme le seront les travaux qui répondront aux différentes questions exposées ci-après.