Situé au croisement des sociologies du travail, des classes sociales, du droit et de la justice, du genre et de la santé, cette thèse prend appui sur des entretiens auprès de gardiennes d’immeubles privés « huppés » de l’Ouest et centre parisiens - observatoire idéal des différences de classes - ainsi que des observations de permanences syndicales à la CGT. Son ambition principale est d’explorer la question des rapports de domination (subordination salariale, domination sociale et exploitation économique) dans toute leur complexité : sous l’angle professionnel et institutionnel d’une part, en regardant de près les formes et les effets de la relation hiérarchique et salariale ainsi que toutes ses ambivalences (s’agissant d’une configuration professionnelle de type triangulaire) ; sous l’angle social d’autre part, le relationnel pouvant être source de gratifications mais également de pénibilités et ce métier du bas de l’échelle pouvant être source de profits, y compris économiques.