IA et données sécurisées

Conférence « IA FOR HUMANITY » – remise du rapport Villani

Une conférence a été organisée ce jeudi 29 mars à l’occasion de la remise du rapport Villani sur l’intelligence artificielle. De nombreux sujets ont été abordés,  articulés autour de 3 grands thèmes : la recherche et la formation, les impacts sociétaux et les politiques économiques. Des questions comme « L’IA peut-elle entrer dans l’Université ? L’IA peut-elle remplacer nos emplois ? A quel stade d’évolution de l’IA en sommes-nous aujourd’hui ? Comment organiser la recherche et la formation pour mieux développer les savoirs en IA en France et en Europe ? Peut-on faire confiance aux algorithmes ? etc. ».

S’est également posée la question des données « fuel de l’IA » essentielles pour alimenter en entrée les algorithmes d’apprentissage.

Yann Le Cun, chercheur en intelligence artificielle et vision artificielle, a expliqué que la recherche se faisait aujourd’hui essentiellement sur des données publiques, et que lorsqu’elles n’existaient pas, elles étaient parfois créées pour ces besoins. Il a cependant ajouté que, dans certains domaines, lorsque les données sont particulièrement sensibles, comme c’est le cas dans la santé, il est nécessaire de les mettre à disposition des communautés de recherche dans les conditions de sécurité appropriées. Frédérique Vidal, Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, a ensuite insisté sur la richesse des bases de données de santé en France, qui constituent un atout considérable pour la recherche et l’innovation.

Le Professeur Ran Balicer a, toujours dans le domaine de la santé, donné des exemples des progrès attendus grâce aux traitements des données et à l’IA. Il sera notamment possible de prévenir plus efficacement plusieurs années à l’avance la survenue d’un incident de santé, de permettre aux professionnels de santé d’intervenir plus en amont plutôt que d’intervenir a posteriori de l’incident et de mettre en place des traitements plus précis et adaptés.

Déjà en France, on commence à observer les effets de l’émergence des technologies IA. Au CASD, nous commençons à accueillir depuis près de 3 ans des projets mettant en oeuvre des algorithmes d’IA sur des données très détaillées. C’est le cas par exemple dans le cadre d’un projet mené avec BNP Paribas et Datastorm; mais aussi dans le domaine de la santé pour des projets utilisant l’IA afin de prédire des pathologies graves ou plus récemment pour optimiser et rendre plus efficace le suivi de maladies à traitement lourd.